jeudi 27 janvier 2011

110122 Dauphins et cascades

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous 


Pour aujourd’hui, nous avons réservé une excursion qui nous fera découvrir les curiosités de Don Khon, une petite île située plus au sud et prisée des touristes, tout comme sa voisine Don Det, un peu plus rock’n roll paraît-il.


Nous quittons Muang Khong à 8h30 par bateau, en compagnie d’une Anglaise, d’un Tessinois (le premier que nous croisons) qui voyage avec une Laotienne parlant très bien le français, et d’une autre touriste qui se rend à Don Khon pour y trouver un logement. La descente du Mékong est comme toujours très belle, même si le temps est largement couvert. Mais la lumière du soleil perce parfois ça et là.


Après une heure et demie de croisière entre les îles (plus ou moins grosses, parfois un simple buisson dépassant de l’eau), nous débarquons à Don Khon avec notre pilote et guide, et continuons la balade à vélo. 


Une jolie petite promenade dans la jungle jusqu’à la chute de Tat Somphamit (ou chutes de Li Phi), l’une des nombreuses cascades de la région qui précipitent le Mékong vers le Cambodge dans d’impressionnants tourbillons d’eau et d’écume. Les habitants croient que les chutes captent les mauvais esprits des morts. Les chutes sont puissantes et serpentent entre les rochers. Aux alentours, de nombreuses échoppes vendent habits, boissons et en-cas. Nous nous régalons d’une noix de coco très juteuse fraîchement découpée, mais n’avons pas essayé ce qui ressemblait à des brochettes de petites grenouilles entières…


De retour sur nos selles, nous traversons toute l’île sur une route en terre. Nos vélos n’ont qu’une seule vitesse, mais il n’est pas trop difficile d’évoluer sur ce terrain quasiment plat. Nous remercions le ciel d’être encore un peu plus couvert, car il fait déjà très lourd. Avec le soleil, ce serait certainement infernal !


Au terminus, nous découvrons l’une des vieilles locomotives qui rouillent sur la voie ferrée qui reliait Don Khon et Don Det en passant par un joli pont. Ce chemin de fer fut construit par les Français pour transporter le fret de Don Khon jusqu’à Don Det, ce que l’on ne peut pas faire par le fleuve en raison des puissants rapides. Vu l’état des machines, il est certain qu’aucune marchandise n’a pris le train depuis de très longues années. Mais il paraît que le gouvernement laotien aurait le projet de reconstruire ce tronçon historique.


De là, nous montons tous sur une petite barque pour nous rendre sur le fleuve dans l’espoir d’apercevoir quelques dauphins d’Irrawady. Ces mammifères dotés d’un nez proéminent et d’une petite nageoire dorsale sont une espèce très menacée dont il reste moins de cent individus entre le Laos et le Cambodge. Les habitants de ces deux pays ne les tuent jamais intentionnellement car ils croient que ce sont des humains réincarnés. Mais la pêche à la dynamite (qui tend heureusement à se raréfier) et au filet causent indirectement des pertes dans la population de dauphins. De plus, pour éradiquer les croyances populaires à leur propos et récupérer leur graisse, les Khmers rouges en ont massacré une grande quantité pendant leur sinistre domination du Cambodge. Ces animaux font désormais l’objet de programmes de protection, mais la survie de l’espèce n’est pas assurée.


Après quelques minutes, notre pilote coupe le moteur. Selon le guide de voyage, les meilleurs moments pour apercevoir les dauphins sont le début de matinée et la fin de l’après-midi. Il est maintenant midi et nous doutons quelque peu d’avoir la chance d’en voir. En tout cas nous sommes là, moteur coupé, sans un bruit, sans un souffle, à scruter l’horizon, sous le soleil qui fait une percée dans les nuages. Rien ne se passe pendant de longues minutes, jusqu’à ce que, ô surprise, nous distinguions deux nageoires dorsales qui sortent de l’eau et replongent aussitôt. Nous les revoyons plusieurs fois, guidés par le bruit de leur respiration (comme les baleines, en plus modeste !). 



Ils s’éloignent peu à peu, nous nous déplaçons également, jusqu’à débarquer sur des rochers au milieu de l’eau, d’où nous avons une vue légèrement meilleure. Disons que nous avons eu de la chance d’apercevoir ces mammifères qui malheureusement n’existeront peut-être plus dans quelques années.


De retour sur la terre ferme, nous faisons le chemin du retour à vélo, sous un ciel redevenu gris au meilleur moment. Nous prenons un lunch dans un restaurant du coin, avant de repartir en bateau pour une courte traversée vers un petit port où nous montons dans un minibus. 


Ce dernier nous emmène à Khon Phapheng, les plus puissantes chutes d’eau d’Asie du sud-est, à défaut d’être les plus hautes. Les tonnes d’eau qui se précipitent dans les cascades en direction du Cambodge sont un spectacle impressionnant. Et nous ne sommes même pas à la saison des pluies, lorsque des cars entiers de touristes thaïlandais viennent admirer les chutes. Nous pouvons nous promener sur les rochers assez près, cela fait beaucoup de bruit. 


Plus loin, une terrasse permet d’admirer les chutes d’en haut, c’est somptueux. Notre ami tessinois a l’occasion de faire un brin de causette avec la belle-fille du roi de Thaïlande, en visite avec ses enfants et entourée de garde du corps ! 





Au retour, notre minibus nous dépose dans un autre port où nous reprenons le bateau pour la dernière heure et demie de remontée du fleuve, magnifique avec le soleil couchant. C’est moites et fatigués que nous rentrons à Muang Khong, mais ravis d’avoir passé une aussi belle journée.



Lune qui se lève sur le Mekong, long temps de pause, on pourrait croire au soleil caché par les nuages...

1 commentaire:

  1. A vous chanceux les dauphins en extinction, à l'ami tessinois la parlotte avec la belle-fille du roi de Thaïlande.. A chacun ses rencontres!! HP R

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