110120 Vers Si Phan Don - Quatre mille iles

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Encore un réveil aux aurores, mais quand on a un bungalow les pieds dans l’eau avec vue magnifique sur le fleuve et dégagée à l’est, on ne dort pas pendant que le soleil se lève ! Et le spectacle en vaut la peine, aujourd’hui le ciel est parfaitement découvert et les couleurs sont sublimes.

Après un copieux petit déjeuner (des touristes français ont trouvé que les motards avaient un solide appétit !), nous chevauchons notre bolide pour la dernière fois  (avec tout de même 626 km en 7 jours) et rejoignons Paksé. 

Petite pause internet avant de prendre un mini tuk tuk à la forme amusante (genre side-car, nous sommes assis à côté du chauffeur sur sa moto) pour la gare routière sud.

A notre arrivée, nous sommes immédiatement interpellés par plusieurs personnes qui veulent toutes que nous empruntions leur bus. Nous choisissons celui devant lequel notre tuk tuk nous a arrêtés, un minibus qui semble plutôt confortable comparé aux camionnettes au pont équipé de deux rangées de bancs et généralement plus que surchargés. Notre départ est agendé à 13h45, ou peut-être plus tôt si le bus se remplit avant. 

Autour de nous, des dizaines de bus et de camionnettes, entre lesquels circulent une foule de petites dames qui vendent des boissons et des petits en-cas pour le voyage. Un petit monde en soi.

 A chaque arrivée de tuk tuk, les chauffeurs et leurs employés crient leur destination et essaient d’attirer les clients. Le confort de notre véhicule doit le rendre un peu trop cher pour les locaux, il faut patienter assez longtemps avant de pouvoir partir, sur le coup de 14h35. Nous avons finalement fait le plein de passagers, et même un peu plus. Un couple de Suisses alémaniques a réussi à se faufiler jusqu’au fond pour éviter les deux places derrière le chauffeur, qui ne laissent que très peu de place pour les jambes.

Le tout début du trajet se fait avec une lenteur qui fait craindre que nous n’arrivions que fort tard sur l’île de Don Khong. Mais peu après, le rythme s’accélère heureusement. Nous faisons deux haltes extraordinaires : la pause « navets » et la pause « poulet ». La première fois que nous nous arrêtons, notre bus est soudainement entouré d’une nuée de petites dames qui brandissent des grappes d’une sorte de navets blancs à travers les fenêtres en se bousculant les unes les autres et criant pour appâter les passagers. Pareil pour le second arrêt : poulets grillés entiers (pattes comprises), épis de maïs et autres beignets surgissent par les fenêtres juste sous notre nez. Cela dure quelques minutes, le temps que les gens achètent, ou non. Nous avons craqué pour du maïs grillé, délicieux.

Photo prise en cours de route sur l'ile de Don Khong

Le voyage a duré finalement moins longtemps que prévu, et après avoir franchi le Mékong sur un ferry, nous arrivons à Don Khong. Nous avons profité du trajet pour appeler une guesthouse et réserver trois nuits, mais lorsque nous arrivons, on nous dit que nous ne pouvons rester qu’une nuit, le reste étant complet les jours suivants. Pareil pour le logement voisin. Nous trouvons finalement une chambre dans un autre guesthouse, pour plusieurs nuits. Ce doit bien être le logement le plus « rustique » que nous ayons eu depuis le début de ce voyage. Disons sobrement qu’il serait temps de faire un grand nettoyage, de donner un coup de peinture et de ressusciter la plomberie. Nous pourrons peut-être changer de chambre demain.

 A la tombé du jour, les pêcheurs s'activent tout comme au petit matin

Photos prises de nuit, temps de pause env. 20s.

C’est sous la pleine lune que nous prenons notre repas, sur une terrasse au-dessus du fleuve. Il fait clair et très doux, c’est très agréable.

Avant d’aller nous coucher, nous réservons un vol entre Paksé et Siem Reap, car nous avons constaté que les bus qui s’y rendent descendent d’abord sur Phnom Penh avant de remonter vers Angkor. Durée du trajet : environ 24h. Sans façon !