lundi 10 janvier 2011

110108 LP Festival religieux

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur la carte ci-dessous



Aujourd’hui, dès 4h du matin, nous entendons, venant de l’autre côté de la rivière, des bruits de tambour, puis des voix amplifiées par haut-parleur, comme si un événement important était en train d’avoir lieu. Étrange…

Après le petit déjeuner tardif (rien ne presse, nous avons encore beaucoup de temps dans cette ville), notre logeur nous apprend que les bruits entendus proviennent d’un festival religieux qui se tient de l’autre côté de la rivière en face de notre guesthouse. Il nous conseille d’aller voir et nous indique le chemin. Cela semble être une excellente idée.

Mais en premier, nous retournons chez Lao Airlines, car nous avons reçu un e-mail nous confirmant qu’une place s’est libérée dans le vol de jeudi prochain pour Paksé. Nous y payons nos places et emportons nos tickets.



Première visite, celle du Vat Wisunarat, le plus ancien temple de Luang Prabang. Il contient une jolie collection de statues de Bouddha et bénéficie d’un projet de préservation et de restauration financé par l’ambassade des Etats-Unis. Devant lui, un stupa original dont le sommet de forme sphérique lui vaut le surnom de « stupa de la pastèque » !

Nous nous dirigeons ensuite vers le festival en traversant la Nam Khan. De l’autre côté, un quartier populaire avec un marché tout ce qu’il y a de plus authentique.

Le festival a lieu un peu plus loin, autour du temple local, et dure tout le week-end.


Lorsque nous arrivons, une cérémonie est en cours. A l’intérieur du temple, des moines récitent des prières, qui sont diffusées à l’extérieur. Devant l’entrée, des adultes (surtout des femmes) sont agenouillés et une nuée d’enfants sont assis sur les marches, de chaque côté d’un tapis coloré qui s’étend tout le long des escaliers et continue jusqu’à un petit cabanon ressemblant un peu à une cabine de plage.


Au bout d’un moment, la musique reprend, les moines cessent leurs prières et tout le monde sort pour verser des litres et des litres d’eau dans une gouttière sculptée en forme de naga (serpent d’eau mythique) et qui aboutit au-dessus du cabanon, dans lequel un moine s’est enfermé. Il s’agit en fait de son passage à un niveau supérieur dans son parcours religieux, décidé par les habitants du village. Après cela, des habitants viennent jeter des friandises et des billets de banque savamment pliés devant le temple. Les enfants sont soudainement moins sages et pieux et se précipitent pour essayer de récolter quelque chose. C’est bruyant et joyeux, tout le contraire d’une cérémonie religieuse solennelle et stricte. Ensuite, les moines recommencent à prier.

Un vieux monsieur s’avance vers nous et nous demande en anglais comment nous allons et d’où nous venons. Apprenant que nous venons de Suisse, il se met à nous parler français, langue qu’il a apprise lorsque le pays subissait l’influence française de la période coloniale. Du haut de ses 75 ans, il prend beaucoup de plaisir à parler notre langue et à essayer de lire notre guide de voyage.


Plus tard, nous faisons également la connaissance d’un jeune moine de 20 ans (avant cet âge, on parle de novices), Hom Phan, qui étudie l’anglais et ne demande pas mieux que de mettre en pratique ses connaissances. Il nous fournit beaucoup d’explications sur la vie des moines et nous invite à revenir le soir, lorsque la fête accueillera plus de monde. Il nous conseille même d’assister à la procession des moines du lendemain matin très tôt (vraiment très tôt), qui est nettement moins suivie par les touristes dans ce quartier populaire. Il est vrai que dans cette partie de la ville, nous sommes les seuls occidentaux…


En face du temple, notre guesthouse

Nous prenons congé et revenons en ville, le temps de visiter rapidement un autre temple et d’aller réserver une petite séance de massage pour demain. Nous soupons rapidement et revenons à la fête.



Devant le temple, des jeux d’adresse et de hasard attirent les jeunes : version simplifiée de la roulette et jeux de fléchettes avec pour cibles des ballons multicolores. A l’intérieur, notre moine nous attend et nous passons encore un bon moment à discuter avec lui. Il nous enjoint à faire un petit don au temple et nous pouvons même nous asseoir devant d’autres moines pour tirer au sort des petites baguettes numérotées correspondant à diverses cartes indiquant de quoi notre année sera faite. Il semble que chance et bonheur soient au rendez-vous en 2011, tant mieux pour nous !

De retour à la guesthouse, nous nous couchons aussi tôt que possible, car demain le réveil sera plus que matinal…

1 commentaire:

  1. Avec les infos du moine, vous pourrez éclairer nos lanternes de pauvres néophytes à votre retour.
    En attendant: textes et photos sont un régal. R

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