dimanche 23 janvier 2011

110119 Champasak Vat Phu

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous





Réveil à 5h30 ! Le ciel s’éclaircit déjà à l’horizon et nous ne perdons pas de temps pour rejoindre Vat Phu Champasak par une route de 8 km à travers la plaine. Nous arrivons à l’entrée du site à 6h30, au même moment que l’employé qui vend les tickets. L’heure d’ouverture est normalement 8h, mais ils doivent avoir l’habitude que des touristes arrivent bien plus tôt pour profiter du site avant qu’il n’y ait trop de monde. En tout cas, c’est le conseil que tous les voyageurs se donnent entre eux : allez-y tôt le matin !


Après avoir pris nos billets (40'000 kips par personne au lieu des 30'000 affichés), nous entrons dans cet ancien sanctuaire khmer, d’abord hindouiste (ce qui explique les nombreuses représentations de la trinité Shiva, Vishnou et Brahma) puis bouddhiste. Des inscriptions en sanskrit indiquent que l’endroit était vénéré dès le Vème siècle. Supposé représenter une reproduction terrestre du paradis, le complexe religieux faisait partie d’un large plan destiné à englober des routes, villes et autres temples.








Le temple est divisé en trois parties, niveau inférieur, intermédiaire et supérieur et est plus ou moins bien conservé. Des projets de restaurations financés notamment par l’Inde, la France et l’Italie, visent à entretenir et conserver le site. La partie sud, par exemple, a subi moins d’effondrements dus à l’eau grâce à la stabilisation d’anciens canaux d’évacuation des eaux.



A partir du niveau intermédiaire, des escaliers abrupts partent à l’assaut de la montagne sacrée Phu Pasak (très familièrement appelée Mont Pénis !). De grands frangipaniers, l’arbre national, l’entourent et répandent le parfum suave de leurs petites fleurs blanc-jaune. Au sommet, le sanctuaire qui contenait un lingam de Shiva (pilier ou symbole phallique) arrosé par une source sacrée sortant de la montagne un peu au-dessus, aujourd’hui remplacé par les traditionnelles effigies de Bouddha. Plus loin, nous trouvons un magnifique éléphant sculpté dans la pierre, ainsi qu’un mystérieux crocodile stylisé creusé dans un rocher. Depuis là-haut, la vue sur la plaine est très belle. Et il n’y a encore aucun touriste, mais beaucoup de laotiens affairés à disposer des milliers de lampes à pétrole sur tout le site. Nous avons en effet appris que, à chaque pleine lune, le temple est illuminée et ouvert au public en soirée, avec musique locale en fond sonore. Un hasard parfait veut que la pleine lune ait justement lieu ce soir, il faudra revenir.


 L'éléphant gravé dans la roche, plus loin un crocodile et aussi un serpent

Levés très tôt pour profiter du soleil matinal et du site rien que pour nous, nous nous sommes laissés tenter par ces excellents petits beignets à la noix de coco et maïs.




Après presque 5 heures passés sur place, avec un détour jusqu’à un petit temple à moitié écroulé (Ho Nang Sida), nous nous restaurons et retournons à notre guesthouse (Anouxa), ou plus exactement au bâtiment voisin, qui abrite un centre de massage dont nous avons entendu du bien (www.champasak-spa.com). Ce lieu a été créé par une Française et constitue un projet de développement durable financé de manière privée et permettant de faire vivre dix personnes. 


L’endroit est un véritable havre de tranquillité et nous sommes reçus avec beaucoup de douceur et de gentillesse. Des places sont heureusement disponibles immédiatement et nous choisissons un massage du corps à l’huile de noix de coco naturelle préparée sur place (90'000 kips). Une heure et quart de détente totale qui fait un bien fou. Après cela, nous sommes invités à nous étendre dans un petit patio juste au-dessus du fleuve pour déguster une tasse de thé et quelques morceaux de banane. Une adresse que nous recommandons chaudement !



Une nouvelle route est en construction, ce qui devrait permettre à encore plus de monde de venir visiter le site et qui nous aurait fait manquer la traversée en barque qui a été un moment fort lors de notre arrivée hier.


Nous repassons brièvement à notre bungalow avant de remettre le cap sur le Vat Phu avant la nuit.


Il y a déjà du monde, et les lampes à pétrole (il y en aurait 4000, à ce que nous avons entendu) sont en train d’être allumées. La pleine lune, énorme, fait son apparition. Au fur et à mesure que la nuit tombe, l’ambiance devient magique, tout le site est illuminé par des milliers de petites flammes. Il est possible de se promener partout sur le site, mais il faut faire attention dans les escaliers, qui sont déjà suffisamment escarpés et glissants la journée. 


Heureusement que le clair de lune est à son maximum. 


Nous nous baladons un long moment dans cette atmosphère féérique, à prendre des photos et discuter avec des touristes que nous croisons. Nous mangeons ensuite sur place devant l'entrée du vat et rentrons prudemment à notre guesthouse pour un repos bien mérité après une bien longue et bien belle journée.

2 commentaires:

  1. Comme toujours: superbes photos et textes bien documentés. Une question toutefois: de quand datent ces temples? Et Lily, comment survit-elle à tous ces voyages? Elle n'est pas toujours la star que nous pensions.... Avec toutes ces visites serez-vous boudhistes au retour? xox HP R

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  2. Féérique, c'est le mot ! Nous imaginons l'ambiance forte qu'il devait y régner ! Bravo pour les photos ! I, C & S

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