samedi 29 janvier 2011

110124 Départ pour le Cambodge

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous


A 7h30, nous sommes prêts à prendre le bus qui nous ramènera à Paksé. Celui-ci doit partir vers 8h30, mais nous apprenons que hier matin, il n'est venu qu'à 9h! Pour nous qui avons un avion à prendre, un tel retard serait très ennuyeux. Heureusement, notre véhicule arrive un peu en avance et nous partons à l'heure.


Même genre de bus qu'à l'aller, à ceci près qu'il manque quelques fenêtres! C'est donc les cheveux au vent que nous prenons la route, ce qui nous donnera à l'arrivée une coupe...intéressante!


Le voyage se passe bien et rapidement, avec de nouveau une petite pause "poulets". A Paksé, nous sommes pris en charge tout de suite par un tuk tuk ultra bondé. Nous nous asseyons d'ailleurs de chaque côté du chauffeur, sur des sièges étroits. Mais la vue est parfaite depuis ce point-là.


Nous sommes ainsi à l'aéroport bien assez tôt, ce qui tombe plutôt bien puisque notre vol est en avance, environ 20 minutes.



Après un vol sans histoire, nous nous posons à Siem Reap et foulons pour la première fois le sol cambodgien. L'aéroport est moderne, propre et climatisé, on voit que nous sommes dans une destination hautement touristique.


A l'extérieur, un tuktuk nous attend, trajet offert par notre guesthouse. C'est un véhicule un peu différent de ceux du Laos, puisque la moto tracte une sorte de remorque dans laquelle les passagers sont confortablement assis en face les uns des autres. La traversée de Siem Reap est un grand dépaysement: il y a beaucoup d'hôtels de luxe, de bâtiments modernes et de circulation, nous ne sommes plus habitués à autant de "stress urbain".

Notre guesthouse (la Villa Loti), heureusement, se trouve dans une rue plus populaire et calme, la River road (c'est l'ancienne route menant aux temples à l'époque). Nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse dans ce charmant hébergement niché dans un petit jardin et doté d'une piscine tout neuve. Nos chambres sont ravissantes et confortables, cela va être un plaisir de se reposer et faire quelques brasses ici après la visite des temples.


Après l'indispensable douche, nous partons tout de suite pour la billetterie d'Angkor, car les abonnements de trois jours achetés (40$, 1j 20$, 7j 60$, 3j discontinu 45$...) dès 16h45 (pas possible avant sinon le billet commence le jour même)  ne sont valides qu'à partir du lendemain, mais permettent de profiter du coucher de soleil gratuitement le jour de l'achat. C'est ainsi que nous nous retrouvons dans l'enceinte du site d'Angkor, gigantesque. Il faut parcourir plusieurs kilomètres avant de passer devant Angkor Vat, le plus connu des temples et plus grand édifice religieux au monde.


Nous continuons jusqu'à Phnom Bakheng, un temple perché sur une colline que tout le monde escalade dès 17h pour le coucher du soleil.


Les lieux sont noirs de monde, et le sentier qui monte au sommet est parcouru par une file ininterrompue de touristes. Ce n'est pas ce que nous préférons, mais pour le premier soir, vu le peu de temps à disposition, autant faire comme tout le monde. Nous escaladons la colline parmi une foule compacte, puis grimpons au sommet du temple en empruntant des escaliers incroyablement raides.



Le ciel est un peu nuageux, mais le coucher de soleil est très beau, très rouge. Il fait bien chaud, car les pierres du temple restituent la chaleur emmagasinée pendant la journée. Lorsque le spectacle est terminé, les gens redescendent tous en même temps rejoindre leurs moyens de transport.


Nous nous attardons un peu pour quelques photos, avant d'être poussés vers la sortie par les gardiens.



Après encore une petite séance de photo devant Angkor Vat plongé dans la nuit, nous rentrons pour le souper, et pour une courte nuit, car demain nous voulons nous lever très tôt pour profiter du soleil levant dans un site aussi désert que possible.


jeudi 27 janvier 2011

110123 Comme un dimanche

Pas de photos ni de parcours géolocalisés aujourd'hui...

 Lever de soleil à 6h26 sur le Mékong

Journée particulièrement épuisante, puisque nous restons sur la terrasse depuis le déjeuner jusqu’au souper, ou presque. 


Passage des moines du temple voisin à 6h30, nous les avions repérés hier matin.

Avec au programme : préparation du blog, lecture du guide de voyage sur le Cambodge, conversations avec les gens qui passent. Nous passons notamment un bon moment avec notre compatriote tessinois. Lorsque nos amis zougois nous rejoignent, toutes les régions linguistiques de Suisse sont représentées, excepté le romanche. Évidemment, pour tous nous comprendre, nous parlons anglais (en glissant parfois sur le français ou l’allemand, tout de même).


La journée s’écoule aussi doucement que le Mékong qui coule à nos pieds. De toute façon, toute occupation plus active aurait été rendue particulièrement pénible par l’écrasante chaleur. Même à l’ombre, nous avons l’impression de fondre…

 Lever de lune sur le Mékong, presque pleine, en décroissance.
Le soir venu, notre blog est largement complété et nous prenons notre dernier repas au Laos, après quatre semaines merveilleuses passées à arpenter ce beau pays.

110122 Dauphins et cascades

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous 


Pour aujourd’hui, nous avons réservé une excursion qui nous fera découvrir les curiosités de Don Khon, une petite île située plus au sud et prisée des touristes, tout comme sa voisine Don Det, un peu plus rock’n roll paraît-il.


Nous quittons Muang Khong à 8h30 par bateau, en compagnie d’une Anglaise, d’un Tessinois (le premier que nous croisons) qui voyage avec une Laotienne parlant très bien le français, et d’une autre touriste qui se rend à Don Khon pour y trouver un logement. La descente du Mékong est comme toujours très belle, même si le temps est largement couvert. Mais la lumière du soleil perce parfois ça et là.


Après une heure et demie de croisière entre les îles (plus ou moins grosses, parfois un simple buisson dépassant de l’eau), nous débarquons à Don Khon avec notre pilote et guide, et continuons la balade à vélo. 


Une jolie petite promenade dans la jungle jusqu’à la chute de Tat Somphamit (ou chutes de Li Phi), l’une des nombreuses cascades de la région qui précipitent le Mékong vers le Cambodge dans d’impressionnants tourbillons d’eau et d’écume. Les habitants croient que les chutes captent les mauvais esprits des morts. Les chutes sont puissantes et serpentent entre les rochers. Aux alentours, de nombreuses échoppes vendent habits, boissons et en-cas. Nous nous régalons d’une noix de coco très juteuse fraîchement découpée, mais n’avons pas essayé ce qui ressemblait à des brochettes de petites grenouilles entières…


De retour sur nos selles, nous traversons toute l’île sur une route en terre. Nos vélos n’ont qu’une seule vitesse, mais il n’est pas trop difficile d’évoluer sur ce terrain quasiment plat. Nous remercions le ciel d’être encore un peu plus couvert, car il fait déjà très lourd. Avec le soleil, ce serait certainement infernal !


Au terminus, nous découvrons l’une des vieilles locomotives qui rouillent sur la voie ferrée qui reliait Don Khon et Don Det en passant par un joli pont. Ce chemin de fer fut construit par les Français pour transporter le fret de Don Khon jusqu’à Don Det, ce que l’on ne peut pas faire par le fleuve en raison des puissants rapides. Vu l’état des machines, il est certain qu’aucune marchandise n’a pris le train depuis de très longues années. Mais il paraît que le gouvernement laotien aurait le projet de reconstruire ce tronçon historique.


De là, nous montons tous sur une petite barque pour nous rendre sur le fleuve dans l’espoir d’apercevoir quelques dauphins d’Irrawady. Ces mammifères dotés d’un nez proéminent et d’une petite nageoire dorsale sont une espèce très menacée dont il reste moins de cent individus entre le Laos et le Cambodge. Les habitants de ces deux pays ne les tuent jamais intentionnellement car ils croient que ce sont des humains réincarnés. Mais la pêche à la dynamite (qui tend heureusement à se raréfier) et au filet causent indirectement des pertes dans la population de dauphins. De plus, pour éradiquer les croyances populaires à leur propos et récupérer leur graisse, les Khmers rouges en ont massacré une grande quantité pendant leur sinistre domination du Cambodge. Ces animaux font désormais l’objet de programmes de protection, mais la survie de l’espèce n’est pas assurée.


Après quelques minutes, notre pilote coupe le moteur. Selon le guide de voyage, les meilleurs moments pour apercevoir les dauphins sont le début de matinée et la fin de l’après-midi. Il est maintenant midi et nous doutons quelque peu d’avoir la chance d’en voir. En tout cas nous sommes là, moteur coupé, sans un bruit, sans un souffle, à scruter l’horizon, sous le soleil qui fait une percée dans les nuages. Rien ne se passe pendant de longues minutes, jusqu’à ce que, ô surprise, nous distinguions deux nageoires dorsales qui sortent de l’eau et replongent aussitôt. Nous les revoyons plusieurs fois, guidés par le bruit de leur respiration (comme les baleines, en plus modeste !). 



Ils s’éloignent peu à peu, nous nous déplaçons également, jusqu’à débarquer sur des rochers au milieu de l’eau, d’où nous avons une vue légèrement meilleure. Disons que nous avons eu de la chance d’apercevoir ces mammifères qui malheureusement n’existeront peut-être plus dans quelques années.


De retour sur la terre ferme, nous faisons le chemin du retour à vélo, sous un ciel redevenu gris au meilleur moment. Nous prenons un lunch dans un restaurant du coin, avant de repartir en bateau pour une courte traversée vers un petit port où nous montons dans un minibus. 


Ce dernier nous emmène à Khon Phapheng, les plus puissantes chutes d’eau d’Asie du sud-est, à défaut d’être les plus hautes. Les tonnes d’eau qui se précipitent dans les cascades en direction du Cambodge sont un spectacle impressionnant. Et nous ne sommes même pas à la saison des pluies, lorsque des cars entiers de touristes thaïlandais viennent admirer les chutes. Nous pouvons nous promener sur les rochers assez près, cela fait beaucoup de bruit. 


Plus loin, une terrasse permet d’admirer les chutes d’en haut, c’est somptueux. Notre ami tessinois a l’occasion de faire un brin de causette avec la belle-fille du roi de Thaïlande, en visite avec ses enfants et entourée de garde du corps ! 





Au retour, notre minibus nous dépose dans un autre port où nous reprenons le bateau pour la dernière heure et demie de remontée du fleuve, magnifique avec le soleil couchant. C’est moites et fatigués que nous rentrons à Muang Khong, mais ravis d’avoir passé une aussi belle journée.



Lune qui se lève sur le Mekong, long temps de pause, on pourrait croire au soleil caché par les nuages...

dimanche 23 janvier 2011

110121 Tour de l'ile de Don Khong

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous


Pour aujourd’hui, nous avons loué un scooter à notre guesthouse (60'000 kips/j), pour nous balader sur l’île, à notre rythme.


Nous partons entre 9 et 10h, alors que le soleil est déjà très chaud. Nous traversons de nombreuses rizières. 



Les gens (des femmes surtout) sont en train de repiquer le riz un peu partout. Le vert intense des plants de riz est magnifique.
En continuant, nous passons un village dans lequel nous faisons une halte pour boire quelque chose, il fait tellement chaud ! Des ferries traversent le fleuve à cet endroit aussi, et de l’autre côté, nous apercevons le Cambodge. Certaines embarcations en portent le drapeau, d’ailleurs.




Remontant vers le nord de l’île, nous découvrons un petit vat perché sur un surplomb rocheux. Le temple est fermé, mais en-dessous se trouve une petite plage joliment ombragée sur laquelle nous nous posons plus longtemps. 


Le calme est absolu et nous assistons à un spectacle auquel nous ne nous attendions pas vraiment : des buffles sont dans le fleuve, mais pas uniquement pour se tremper les pattes ; ils sont presque totalement immergés et plongent la tête sous l’eau, de sorte qu’ils disparaissent presque totalement sous les flots. Nous ne les imaginions pas si « aquatiques » que cela, mais il se trouve qu’ils sont tout simplement en train de se régaler des algues qu’ils trouvent au fond de l’eau. Très amusant à observer !



De retour vers notre village, nous quittons la route principale pour nous enfoncer sur un petit chemin de terre qui traverse une série de maisonnettes qui surplombent la rive. Les enfants que nous croisons se font un plaisir de nous saluer et de nous faire de grands signes de la main, ils sont tellement mignons. Et lorsque nous nous arrêtons pour les prendre en photos, ils s’amusent comme des fous de se voir sur l’écran.




Un peu plus loin sur la route menant à notre GH un autre vat, le Jom Thong, qui fait penser à une église comme on en trouve en Amérique du sud. La propreté et l'entretien y sont discutables... 




Il est environ 15h lorsque nous revenons à notre guesthouse, pour une indispensable douche et un brin de repos, dans une autre chambre, plus confortable. Notre intention était d’aller ensuite dans les rizières pour voir le coucher de soleil, mais le ciel s’est couvert, rien ne sera visible ce soir. Il fait lourd, et quelques gouttes tombent même, sans rafraîchir l’atmosphère pour autant.


Photo prise de nuit, avec une longue pause