110112 Là-bas comme dans le grand nord...

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Pano 180° depuis le balcon de notre GH

Comme prévu, malgré les multiples couches, la nuit fut très froide. Et ce matin, le temps n’est pas meilleur : toujours du vent et un peu de bruine, parfaits alliés d’un froid mordant. Nous prenons tout de même notre petit déjeuner sur la terrasse (pas vraiment le choix, elle n’est pas fermée), avec très jolie vue sur la rivière et le débarcadère, de l’autre côté de la Nam Ou. Au passage, deux Américaines nous apprennent avoir entendu que ce mauvais temps était dû à une tempête sévissant en Thaïlande. Autant pour nous…

Suivant les instructions données la veille, nous nous présentons au débarcadère à 10h, pour un départ prévu à 11h. La liste des personnes inscrites s’est considérablement allongée: pourvu que le bateau soit assez grand, ou qu’un second soit de la partie. En plus, une embarcation venant de Muang Ngoi Neua amène d’autres touristes désireux de continuer sur Luang Prabang. Au final, nous sommes 18 pour une embarcation qui semble pouvoir prendre en charge au maximum la moitié d’entre nous. Mais nous finissons par tous y entrer, dans un confort assez relatif. Nos places, situées à l’avant, offrent un petit peu plus de place pour les jambes. Dans le bateau juste à côté, notre amie basque a plus de place. Il faut dire qu’elle se rend à Muang Ngoi Neua qui n’est peut-être pas la destination la plus prisée par ce temps. Espérons que son excursion sera belle !

Après avoir embarqué tous les passagers et leur montagne de bagages, nous partons enfin. Nous nous sommes emmitouflés autant que possible, mais rien ne peut nous empêcher de grelotter. Heureusement que le trajet en vaut la peine, même si ce serait certainement plus beau avec du soleil. Parfois, nous passons quelques « rapides » que le pilote gère à la perfection, sans toutefois pouvoir éviter quelques jets d’eau glacée ! Il sait aussi très bien où passer pour éviter les obstacles en tous genres, forcément nombreux lorsque le niveau de l’eau n’est pas très haut, à la saison sèche. Comme en plus notre bateau est visiblement plus chargé qu’il ne devrait l’être (la ligne de flottaison est quelques centimètres sous l’eau…) mieux vaut être très prudent.

Une petite pause est demandée par certaines dames auxquelles les vibrations du moteur provoquent quelque envie pressante, mais tout le monde profite avec soulagement de la halte pour aller arroser les buissons, en plus de se dégourdir les jambes !

Peu après, un nouvel arrêt est rendu indispensable pour une autre raison : trop chargé, notre bateau ne peut franchir un passage de la rivière. Nous sommes donc tous débarqués et pris en charge par une camionnette conduite par un local plus tout jeune et pas complètement rassurant par sa façon de diriger son véhicule. C’est heureusement sans problème que nous retrouvons, 10 minutes plus tard, notre embarcation.

La croisière continue, mais ne s’amuse plus vraiment. Cela devient long, et le froid intense casse un peu le moral, même si nous avons profité d’un des arrêts pour enfiler un autre t-shirt.

Pourtant, au fil de la descente, le temps s’éclaircit progressivement, et nous finissons même par retrouver un franc soleil. Quel plaisir cela fait, après tout ce temps ! Toutes les mines sont ravies !

Nous repassons devant les grottes de Pak Ou, situées au confluent de la Nam Ou et du Mékong. Un arrêt est suggéré pour une rallonge de 20'000 kips par personne, la plupart des passager les ont déjà visitées, seuls 6 pensent descendre mais finalement se ravisent et se réjouissent de « rentrer au chaud ». Il nous reste encore une heure de trajet jusqu’à Luang Prabang. Au total, le trajet aura duré 6h !

Nous sommes fatigués et encore un peu frigorifiés à l’arrivée, mais contents de retrouver le soleil, avec en prime de belles couleurs pour prendre des photos du marché de nuit.

Et pour notre dernière soirée à Luang Prabang, nous retournons au Lao Lao Garden, où nous dégustons une fondue locale : dans un trou au milieu de la table, le serveur place un grand seau en terre cuite rempli de braises, sur lequel se place un grand plat bombé en son milieu. Il suffit alors de placer du bouillon au bord, avec nouilles, légumes, champignons, œuf et piments pour concocter une savoureuse soupe, et de faire griller des morceaux de viande sur la partie bombée. Un vrai régal, qui adoucit un peu la nostalgie qui s’empare déjà de nous à l’idée de quitter cette ville si agréable.

De retour à notre guesthouse, nous prenons possession, pour la dernière nuit, d’un autre bungalow, encore plus grand et spacieux que le premier. Confort indescriptible, malgré la petite poussée d’adrénaline provoquée par l’irruption soudaine d’une araignée de taille plus que respectable dans la douche. Nous l’avons envoyée voir ailleurs facilement : apparemment, elle n’appréciait pas du tout l’eau…

Comme le propriétaire trouvait nos panoramas intéressants grâce au matériel embarqué, il nous a demandé si nous étions d’accord pour faire quelques photos du bungalow familial ainsi que quelques panoramas du site, ce qui a repoussé l’heure du coucher, sans parler du réveil vers 6h00 du matin pour obtenir une lumière optimale !