110105 Vang Vieng montgolfière Luang Prabang

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur la carte ci-dessous...

Levés très tôt, nous franchissons le pont payant avec tous nos bagages et sommes pris en charge de l’autre côté par le collaborateur d’une agence chinoise proposant depuis un mois des vols en montgolfière au-dessus de Vang Vieng. Il nous emmène dans un champ au nord de la ville, où deux ballons sont prêts à être gonflés, ce qui est fait en un rien de temps.

A peu près en même temps que le soleil, nous nous élevons dans le ciel de Vang Vieng. Très jolie vue sur les montagnes environnantes et la ville, que nous survolons au gré de la bise matinale.

Nous voyons quelques moines en procession qui passent dans les rues pour recueillir les offrandes de nourriture des habitants (c’est le seul repas qu’ils font de la journée).

On survole aussi le marché de Vang Vieng, ce qui nous permet d'en découvrir les couleurs...

Un hasard amusant veut que le vent nous entraîne à quelques mètres de notre guesthouse ; nous atterrissons près du pont payant, et notre montgolfière repart juste après en ayant fait le plein de nouveaux passagers. Le vol a coûté 70 francs par personne, prix qui était encore de 50 francs… deux jours plus tôt seulement ! Entre temps, le tarif 2011 est entré en vigueur…

Après le vol, convenu à l'achat du billet, le collaborateur chinois nous emmène jusqu’à la gare routière. Il parle français, car il a travaillé comme photographe à Brest !

Nous réservons deux places dans un minibus, 90000 kips/p, soit 15000 de moins que depuis les agences et guesthouses... Le départ est à 9h alors qu’il n’est qu’un peu plus de 8h. Nous sommes les premiers et nous pouvons prendre les sièges situés à l’avant, afin d’éviter d’être malades, la grande angoisse du voyage en bus. En fait, un peu avant 8h30, on nous propose de prendre un autre minibus qui part immédiatement. Très volontiers, d’autant que nous sommes les seuls passagers.

Et c’est le départ pour un long périple de plus de 5h et 230 km à travers les montagnes. Au début, la route n’est pas aussi sinueuse qu’annoncée, et nous peinons à comprendre pourquoi notre chauffeur roule aussi lentement (60km/h au grand maximum), comme préoccupé par quelque chose. Nous finissons par nous habituer à ce rythme. Nous en profitons pour demander au chauffeur de s'arrêter plusieurs fois pour prendre quelques photos. Plus loin, la route grimpe dans la montagne et enchaîne les virages les uns après les autres, un vrai carrousel. Cela ne nous rend pas malades, mais c’est un peu pénible et fatiguant à la longue. En chemin, nous nous arrêtons pour prendre trois passagers jusqu’à Luang Prabang. Il n’est pas loin de 14h lorsque nous touchons au but, ravis d’avoir passé cette épreuve sans encombre.

Reste à trouver notre guesthouse. Le premier tuk tuk que nous empruntons nous amène jusqu’au centre ville alors que le chauffeur avait fait mine de connaître notre logement. Raté, il ne sera payé que la moitié du prix entendu, déjà divisé par deux du prix d'origine, 10000 kips ! Un second chauffeur nous propose le trajet pour 60000 kips, ils ont l'art de faire payer le trajet par personne, 30000 chacun, quand même excessif. Lorsque nous faisons mine de partir, il finit par accepter le trajet à 20000 kips par personne mais un chauffeur plus jeune nous prend en charge et nous amène sans hésitation jusqu’au but, la Thongbay guesthouse, pour 20000 kips, 2.50CHf, qui s'avère être un prix raisonnable selon notre logeur. Par rapport à notre logement plutôt rustique de Vang Vieng, nous nous attendions certes à quelque chose de plus confortable, mais là c’est carrément le paradis : un bungalow grand et très confortable, avec une superbe salle de bains, des finitions impeccables.

En plus, nous surplombons un affluent du Mékong : le doux bruit de la rivière pourra bercer nos nuits. Bien sûr, l’aéroport est situé juste sur l’autre rive, mais le trafic est si peu dense que cela ne constitue pas du tout une gêne. En plus, il y a un jardin ravissant et le personnel est d’une gentillesse absolue. Les lieux sont tenus (à merveille) par un Suisse allemand ayant épousé une Laotienne et papa d’un adorable petit garçon. C’est peu dire que nous nous réjouissons de passer une semaine ici.

Après une douche nécessaire, nous donnons notre linge au service de nettoyage et nous installons sous le pavillon-restaurant pour prendre le déjeuner (il est tout de même 16h et nous n’avons mangé que quelques biscuits dans le bus !). Première expérience du làap, salade composée d’un hachis de viande (poulet, aujourd’hui) agrémenté de jus de citron vert, d’ail, d’oignons verts, de menthe et de piments. Hyper relevé, mais succulent ! Puis nous restons là pour mettre à jour le blog, nous faire dévorer par les moustiques (sortis bien avant le coucher du soleil, les traîtres !) et discuter un petit peu avec le patron. Plus tard, encore quelques rouleaux de printemps pour ne pas aller nous coucher le ventre vide, et nous filons enfin vers nos lits douillets.