mardi 8 février 2011

110204 Bokor et Kep

Plus de photos et le parcours géolocalisé en cliquant sur le titre ou la carte ci-dessous

Pour aujourd'hui, nous avions planifié une excursion à Kep et à l'île du Lapin, mais nous apprenons qu'en raison du nouvel an chinois, la station climatique de Bokor est ouverte (en temps normal, l'accès est un peu plus difficile, car la route est en cours de reconstruction et il faut faire une partie du chemin à pied, 2h de trajet). Du coup, nous changeons nos plans et filons vers la montagne avec la moto que  nous avons louée (12$ la journée, livrée au GH, bien pratique).

Après avoir payé notre entrée pour le site (5$), nous empruntons la route flambant neuve qui monte en serpentant le long du relief. Une suite ininterrompue de véhicule en fait de même. Les gens doivent avoir congé à cause du nouvel an et veulent profiter de venir pique-niquer en famille, pour une fois que le site est accessible.


Après un trajet qui semble interminable, nous arrivons à Bokor, station établie par les Français de l'époque coloniale qui souhaitaient échapper un peu à la chaleur étouffante de la  plaine. Les quelques bâtiments restants sont à l'abandon, recouverts de lichen orangé. Le plus important, un ancien hôtel-casino construit dans les années 20, est littéralement envahi par des hordes de Cambodgiens, qui s'installent tout autour et même à l'intérieur pour prendre leur repas. C'est assez comique de voir que ce lieu qui part en ruines est aujourd'hui plus vivant que jamais, même si des panneaux à l'extérieur  interdisent de rentrer à cause de l'état de certaines parties du bâtiment et du danger d'éboulement! L'hôtel se trouve sur un promontoire qui domine la plaine et l'océan, mais la vue est bouchée à cause du brouillard (ce qui est souvent le cas, apparemment).


A l'intérieur de l'hôtel, on peut encore voir la cheminée, le carrelage moucheté des cuisines, mais c'est presque tout, car tout ce qui avait un peu de valeur a été dérobé, comme les tuyaux en plomb de l'éclairage sortis du mur, la plupart du carrelage des couloirs et des chambres.



 Façade avant depuis la terrasse de l'hôtel



Un peu en-dessous de l'hôtel se trouve une église catholique, également abandonnée. Des Khmers rouges s'y sont retranchés lorsque les Vietnamiens ont envahi le pays en 1979, et ont combattu leur ennemi qui se trouvait lui dans l'hôtel, à 500 mètres de là.


 Du lichen se trouve sur les murs de l'église, le soleil rasant crée cette belle lumière


Nous quittons ce lieu étrange et partons vers Kep, pour voir le marché aux crustacés.


Sur le marché, il est possible d'acheter du poisson, des crevettes géantes et des crabes, mais aussi une quantité d'autres produits de la mer. En ce qui concerne les crabes, 3$ le kilo, la fraîcheur du produit est assurée: les vendeuses gardent une partie de leurs stocks dans des paniers qui flottent dans l'océan tout proche! A nouveau, c'est très animé, les gens comparent les produits et la compétition entre vendeurs semble être assez rude.




Comme il est plus de 14h et que nous n'avons rien mangé depuis le petit-déjeuner, nous nous arrêtons dans un restaurant réputé, avec terrasse juste au-dessus de l'eau, et faisons un petit festin de crabes et de crevettes au poivre de Kampot, l'un des meilleurs au monde. Succulent, même si manger un crabe n'a rien de facile tellement il faut se débattre avec la carapace!


Les nasses remplies de crabes bien frais...




Nous revenons à Kampot avant la nuit (les phares géants de notre moto ne fonctionnent pas) et faisons un petit crochet par la poste pour expédier nos dernières cartes postales. L'office étant fermé, nous utilisons la boîte aux lettres, en espérant que les levées se font de temps en temps!


De retour aux Manguiers,  nous changeons encore de chambre et atterrissons dans un grand bungalow avec beaucoup de place, parfait pour passer les deux dernières nuits... presque au calme si le karaoké pas loin ne sévissait pas jusque tard dans la nuit avec des chansons bien connues . C'est d'ailleurs une situation que nous avons rencontrée presque partout, du Laos au Cambodge: de la musique plein tube souvent tard le soir, pour une fête, un mariage, un karaoké, un restaurant!

3 commentaires:

  1. Belle journée encore avec de belles surprises comme cet ancien hôtel, en fait les khmers ont laissé cette immeuble tomber en ruine par manque de moyen ou pour marquer le coup de la décolonisation ? J'ai remarqué les petites citerne d'eau mais remplit avec quelle eau, de pluie peut-être ou bien les habitants des villages vont la chercher à une source ou autre ? Vivez bien vos derniers jours de vacances et merci pour ces jolies et explicatives photos.

    RépondreSupprimer
  2. Psiiiiit, A quand la suite et fin, que nous ne restions pas sur notre .... faim!!! même si la fondue était délicieuse, typiquement cambodgienne grâce aux toujours superbement intéressants commentaires. HP R

    RépondreSupprimer
  3. Tout savoir sur le Bokor
    http://bokor.kamboo.com/

    RépondreSupprimer

Merci de nous laisser un commentaire avec vos prénoms ou initiales à la fin du message... Il n'est pas nécessaire de vous enregistrer, avec la sélection anonyme, vous pouvez nous laisser un message afin qu'on puisse le lire et relire avec plaisir :o)