110127 Troisième jour à Angkor Vat

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Pour une fois, nous nous laissons dormir un peu et ne partons en visite qu'à 8 heures du matin, après un bon petit déjeuner (levés trop tôt, nous ne l'avons pas eu les précédents matins, alors qu'il est compris dans le prix de la chambre...)

Au programme ce matin, la visite d'Angkor Vat, considéré comme le plus vaste édifice religieux du monde (superficie de 1,5 km sur 1,3 km), et sans aucun doute le plus impressionnant des monuments d'Angkor, auquel on accède par une large chaussée enjambant la douve large de 190 mètres.

Contrairement aux autres temples, Angkor Vat est orienté à l'ouest, qui symbolise la mort, mais est aussi associé au dieu Vishnou, auquel le roi Jayavarman VII s'identifiait. Les spécialistes en ont conclu que le temple avait été construit à la fois comme monument funéraire du roi et comme temple. Une statue de Vishnou se tient d'ailleurs dans la tour d'entrée droite, ses huit bras portant les objets traditionnellement associés au dieu.

Une chaussée de 475 mètres mène au temple principal, qui compte trois étages disposés autour d'une place entourée de nombreuses galeries. Le dernier niveau est en principe accessible par un escalier en bois, mais aujourd'hui l'accès est fermé pour cause de nettoyage; c'est aussi un jour bouddhique (dernier quartier de lune), ceci explique peut-être cela.

Partout sur les murs, des apsaras (nymphes célestes) sculptées, en très bon état, et quantité de bas-reliefs d'une grande délicatesse. Il y a partout quelque chose à voir, un détail qui retient l'attention, et vouloir décrire tout cela avec précision prendrait un temps énorme! Nous terminons par une petite promenade sur l'allée en terre qui mène à l'entrée orientale du site, entourés d'une nuée de petits singes facétieux.

Au passage de la porte, des demoiselles d'honneur passent à côté de nous, puis la mariée et son mari, qui nous prêtent un instant pour faire une photo, un moment particulier dans ce décors de rêve. De retour sur l'allée principale traversant la douve sous un soleil brûlant, nous croisons le couple neuchâtelois rencontré près de la chute de Tayick Seua au Laos; ils ont fait le trajet en bateau depuis Battambang et nous en disent le plus grand bien. Cela pourrait être un itinéraire possible pour nous rendre à Phnom Penh...

Notre deuxième visite du jour concerne le Preah Khan (Epée sacrée), un des plus grands ensembles d'Angkor. C'est en fait un véritable dédale de couloirs voûtés et de galeries parfois en bon état, parfois totalement écroulées. Le temple fut consacré en 1191 et accueillait chaque année 18 fêtes majeures. Sa structure ressemble un peu à celle de Ta Prohm, mais il est en meilleur état. Le moment pour le découvrir est bien choisi, c'est la mi-journée, beaucoup de touristes sont rentrés en ville pour dîner et les couloirs ombragés nous offrent une fraîcheur bienvenue. Il y a à nouveau beaucoup d'apsaras, et aussi des représentations de sages (personnages barbus).

Partout, des enfilades de portes et de couloirs offrent des perspectives incroyables.  Le temple est dédié à la fois au bouddhisme, avec des portes de même taille pour l'entrée orientale, et à l'hindouisme, avec des portes de plus en plus petites pour les trois autres points cardinaux, illustrant les inégalités de cette religion.

Dans ce dédale de fenêtres, on peut apercevoir sur le mur du fond une nymphe, (j'adore cette photo  :o). Bref, encore un endroit dans lequel nous passons plusieurs heures à déambuler, photographier, découvrir et nous émerveiller.

C'est donc une nouvelle fois bien épuisés que nous retrouvons notre guesthouse, sans profiter du coucher de soleil, d'ailleurs très timide. Un petit plongeon dans la piscine, puis une inoubliable séance de massage khmer à domicile (1 heure pour seulement 10 dollars). Deux dames expertes dans cet art se sont servies de leur poigne, de leurs coudes et même de leurs jambes pour travailler nos muscles fatigués et les étirer. Pas forcément très relaxant sur le moment, car c'est très tonique, mais quel bien cela fait! A tel point qu'après cela, nous nous sommes endormis "à l'insu de notre plein gré" et avons dû ensuite nous dépêcher pour pouvoir encore prendre le souper avant la fermeture de la cuisine!