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Réveil précoce, avions-nous dit: 4h30. Le temps d'avaler un thé et deux petites bananes, nous prenons le tuk tuk que nous avons réservé pour la journée (et les suivantes) et nous rendons sur le site. Nous passons devant Angkor Vat, où la foule se presse déjà pour voir le lever du soleil. Pour notre part, nous ne voulons pas rééditer l'expérience d'hier soir et visons un site un peu moins fréquenté, à l'intérieur d'Angkor Thom ("grande cité"), ville fortifiée de 10 km carrés construite par le plus grand des rois d'Angkor, Jayavarman VII (1181 - 1219). Cette période constitue le pic de la civilisation khmère, lorsque l'empire comptait 1 million d'habitants alors que Londres n'en dénombrait que 50'000.
Quelques minutes plus tard, nous approchons du fascinant Bayon, sous une lune en quartier. Il n'y a pas âme qui vive, si l'on excepte les centaines de chauve-souris qui frôlent nos oreilles et sifflent de tous les côtés. Nous nous faufilons prudemment dans le temple, qui de loin ressemble à un tas de décombres. Mais il suffit de monter au troisième niveau pour que le charme fasse son effet: lorsque le jour se lève, le soleil éclaire petit à petit les visages monumentaux qui ornent chaque face des 54 tours du temple. En tout, 216 visages de pierre au sourire énigmatique qui nous observent de partout.
Les visages sont ceux d'Avalokiteshvara (le bodhisattva de la Compassion), mais ressemblent beaucoup au roi lui-même, dont l'ego semblait quelque peu démesuré. Ils symbolisent la puissance, l'autorité et la bienveillance, qualités indispensables pour gouverner un vaste empire.
Lorsque nous retrouvons notre tuk tuk, il est environ midi et la chaleur est écrasante. Suivant les conseils du guide de voyage, nous mettons le cap sur Angkor Vat, le monument emblématique des lieux. Construit comme monument funéraire du roi Suryavarman II (1112 -1152) en l'honneur de Vishnou (auquel le roi s'identifiait), ce temple est considéré comme le plus grand édifice religieux du monde. Comme les autres temples d'Angkor, celui-ci est une réplique miniature de l'univers. La tour centrale symbolise le Mont Meru, les autres tours sont des pics plus petits, tandis que les cours inférieures représentent les continents et la douve les océans.
Il y a évidemment beaucoup à voir, mais nous nous limitons pour aujourd'hui aux bas-reliefs superbes qui ornent la galerie extérieure du temple centrale. Des murs entiers recouverts de sculptures d'une grande finesse taillées pour la plupart au XIIème siècle. Parmi les plus remarquables figure le célèbre "Barattage de la mer de lait": 88 démons et 92 dieux fouettent ensemble la mer de lait pour en extraire l'élixir d'immortalité. Ils tirent tous en sens inverse sur un immense serpent (les démons en tenant la tête, les dieux la queue). Vishnou est incarné en tortue gigantesque et d'autres dieux sont présents (Shiva, Brahma, Hanuman le dieu-singe et Lakshmi la déesse de la beauté). Encouragés par une nuée d'esprits féminins, les dieux finissent par l'emporter. Le bas-relief n'est pas visible en totalité, car le plafond le protégeant est en cours de restauration, mais nous pouvons voir une reproduction photo grandeur nature dans le parc en-dessous du temple.
Après une si longue visite, nous prenons un petit repas (à 14h30, c'est le premier de la journée) et rentrons à notre guesthouse pour nous rafraîchir brièvement dans la piscine. Cela fait un bien inouï, mais nous n'en profitons pas longtemps car le coucher de soleil nous attend déjà.
Pour ce soir, nous avons choisi le Baray occidental, bassin de 8 km sur 2,3 qui servait à irriguer les terres autour de la cité. Au milieu se dresse un petit temple qui devrait constituer un joli décor.
Nous trouvons un bateau piloté par un adolescent de 17 ans à qui nous aurions donné 5 ans de moins. A peine débarqués sur l'îlot, nous sommes abordés par une demi-douzaine d'enfants qui veulent nous vendre guides et cartes postales. C'est un grand classique ici, mais parfois leur insistance peut être un peu agaçante. Heureusement, ils parlent toujours un peu l'anglais, ce qui permet quelques échanges amusants. Ceux-ci ont en plus de jolies cartes postales, nous en achetons un lot de dix.
Le coucher de soleil est beau, rose sombre. Nous rentrons ensuite savourer une excellente fondue à notre guesthouse: poulet, bœuf, crevettes et calamars plongés dans un savoureux bouillon et accompagnés de nouilles et légumes. Un régal!
Quelques minutes plus tard, nous approchons du fascinant Bayon, sous une lune en quartier. Il n'y a pas âme qui vive, si l'on excepte les centaines de chauve-souris qui frôlent nos oreilles et sifflent de tous les côtés. Nous nous faufilons prudemment dans le temple, qui de loin ressemble à un tas de décombres. Mais il suffit de monter au troisième niveau pour que le charme fasse son effet: lorsque le jour se lève, le soleil éclaire petit à petit les visages monumentaux qui ornent chaque face des 54 tours du temple. En tout, 216 visages de pierre au sourire énigmatique qui nous observent de partout.
Les visages sont ceux d'Avalokiteshvara (le bodhisattva de la Compassion), mais ressemblent beaucoup au roi lui-même, dont l'ego semblait quelque peu démesuré. Ils symbolisent la puissance, l'autorité et la bienveillance, qualités indispensables pour gouverner un vaste empire.
Après le Bayon, nous continuons à visiter les merveilles d’Angkor Thom. Nous commençons par le Baphuon, représentation pyramidale du Mont Meru (la demeure des dieux) comme beaucoup de temples khmers. Ce temple était en cours de restauration par l’Ecole française d’Extrême-Orient selon le principe de l’anastylose (reconstruction à l’identique avec les matériaux d’origine ; si ceux-ci ne peuvent être retrouvés, de nouveaux matériaux peuvent être utilisés pour autant que le remplacement demeure discret) et avait été démonté morceau par morceau lorsque la guerre civile éclata. Les Khmers rouges ayant détruit les registres, les spécialistes se retrouvèrent ensuite devant un gigantesque puzzle. Le monument est encore en cours de restauration. A l’arrière, une façade entière est façonnée en forme de Bouddha couché. Impressionnant.
Juste à côté se tiennent l’enceinte royale et le Phimeanakas(« palais céleste »), sur lequel nous grimpons malgré la forte chaleur de cette fin de matinée. En face, la terrasse des Eléphants, un mur sculpté de dizaines de ces grands mammifères.
Une petite promenade à l'ombre des grands arbres nous conduit au Preah Pilalay, un ravissant petit temple qui renfermait autrefois une statue de Bouddha.
Lorsque nous retrouvons notre tuk tuk, il est environ midi et la chaleur est écrasante. Suivant les conseils du guide de voyage, nous mettons le cap sur Angkor Vat, le monument emblématique des lieux. Construit comme monument funéraire du roi Suryavarman II (1112 -1152) en l'honneur de Vishnou (auquel le roi s'identifiait), ce temple est considéré comme le plus grand édifice religieux du monde. Comme les autres temples d'Angkor, celui-ci est une réplique miniature de l'univers. La tour centrale symbolise le Mont Meru, les autres tours sont des pics plus petits, tandis que les cours inférieures représentent les continents et la douve les océans.
Il y a évidemment beaucoup à voir, mais nous nous limitons pour aujourd'hui aux bas-reliefs superbes qui ornent la galerie extérieure du temple centrale. Des murs entiers recouverts de sculptures d'une grande finesse taillées pour la plupart au XIIème siècle. Parmi les plus remarquables figure le célèbre "Barattage de la mer de lait": 88 démons et 92 dieux fouettent ensemble la mer de lait pour en extraire l'élixir d'immortalité. Ils tirent tous en sens inverse sur un immense serpent (les démons en tenant la tête, les dieux la queue). Vishnou est incarné en tortue gigantesque et d'autres dieux sont présents (Shiva, Brahma, Hanuman le dieu-singe et Lakshmi la déesse de la beauté). Encouragés par une nuée d'esprits féminins, les dieux finissent par l'emporter. Le bas-relief n'est pas visible en totalité, car le plafond le protégeant est en cours de restauration, mais nous pouvons voir une reproduction photo grandeur nature dans le parc en-dessous du temple.
Après une si longue visite, nous prenons un petit repas (à 14h30, c'est le premier de la journée) et rentrons à notre guesthouse pour nous rafraîchir brièvement dans la piscine. Cela fait un bien inouï, mais nous n'en profitons pas longtemps car le coucher de soleil nous attend déjà.
Pour ce soir, nous avons choisi le Baray occidental, bassin de 8 km sur 2,3 qui servait à irriguer les terres autour de la cité. Au milieu se dresse un petit temple qui devrait constituer un joli décor.
Nous trouvons un bateau piloté par un adolescent de 17 ans à qui nous aurions donné 5 ans de moins. A peine débarqués sur l'îlot, nous sommes abordés par une demi-douzaine d'enfants qui veulent nous vendre guides et cartes postales. C'est un grand classique ici, mais parfois leur insistance peut être un peu agaçante. Heureusement, ils parlent toujours un peu l'anglais, ce qui permet quelques échanges amusants. Ceux-ci ont en plus de jolies cartes postales, nous en achetons un lot de dix.
Le coucher de soleil est beau, rose sombre. Nous rentrons ensuite savourer une excellente fondue à notre guesthouse: poulet, bœuf, crevettes et calamars plongés dans un savoureux bouillon et accompagnés de nouilles et légumes. Un régal!
Coucou ! Comment ca va?
RépondreSupprimerLes photos sont extras ! bonjour l'ambiance indiana jones :-)
A tout boentôt
s:-)
Toujours superbement documenté, c'est ce que je retiens de ce voyage. Il faudra m'expliquer comment vous faîtes pour avoir autant de noms et de renseignements de toutes sortes aussi bien sur les dieux que sur les rois et sur le noms des temples ? Ces trois jours avec autant de détails, c'est un véritable reportage et de quoi écrire un bouquin. Bonne suite toujours bien intéressante, bon vent.
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